L'Education et la Décentralisation: Tableau



L'Education et la Décentralisation
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Collaborateur: La Banque Mondiale
L'auteur: Decentralization Thematic Team
Le contact: Jennie Litvack



Fonction Attribution/raison
Gouvernmement central Administration infranationale/locale
Etablir les normes de l'éducation Le gouvernement central est plus en mesure de traiter les question du marché du travail et d'orienter l'assistance technique vers les zones moins performantes Certains gouvernements fédéraux (EU par exemple) ont effectué avec succès le transfert de responsabilité du suivi et de l'établissement des normes aux Etats
Elaboration du programme d'ensignement et méthode d'enseignement Le gouvernement central planifie, en général, le programme d'enseignement national au sein du ministère de l'Education nationale Dans les sociétés hétérogènes (comme le Nigéria) les administrations locales ont une certaine marge de liberté pour adapter à leurs conditions locales les programmes en introduisant des langues indigènes, par exemple.
Contrôle des connaissances Des systèmes d'examens nationaux peuvent orienter l'evaluation et le suivi locaux Les enseignants, les écoles, les districts, font en général des évaluations quotidiennes. Elaborer aussi des plans basés sur la performance de l'école accroît le bagage d'informations disponsibles, de telle sorte que les acteurs locaux peuvent prendre part de manière active au suivi de la qualité de l'éducation
Production et distribution de manuels on lieu au niveau central habituellement, afin de faire concorder les manuels, l'élaboration et le développement du programme d'enseignement; afin d'accroître la rentabilité (due aux économies d'échelle, dans les acquisitions, production et distribution centralisées).  
Recrutement et promotion d'ensignants Les enseignants sont les fonctionnaires du gouvernement central dans la plupart des pays en développement; ;es conitions de services sont déterminées au niveau central par une commission pour la fonction publique ou par une commission de service d'enseignants indépendante. Dans quelques pays, principalement les pays à système fédéral comme le Brésil et l'Inde,où des sous-secteurs de l'éducation sont complètement délégués, certains ensignants du primaire et du secondaire sont des fonctionnaires de gouvernements intermédiaires.
Dans plusieurs cas, notamment dans les systèmes fédéraux comme au Pakistan, les enseignants ont résisté aux réformes qui les auraient mis sous l'autorité des administrations locales ou intermédiaires, en raison du fait qu'ils perderaient leur mobilité entre collectivités, leurs conditions de service, et du prestige. Un dialogue constructif avec les syndicats et les groupes d'ensignants appropriés est une grande priorité dans la réforme de l'éducation car la résistance des enseignants aux réformes des conditions de service conçues pour les rendre responsables devant les gouvernemnts intermédiaires et les administrations locales, reste un obstacle aux réformes des systèmes.
Financement de l'éducation. Malgré l'implication du secteur privé, l'esstentiel des services de l'éducationest fourni par l'Etat dans la plupart des pays. Les transferts interadministrations sont un mécanisme de financement courant. Dans les pays où les administrations infranationales sont juridiquement responsables de certains sous-secteurs de l'éducation les gouvernements centraux leur attribuent suffisamment d'impôts pour couvrir leurs dépenses ou alors si les sources de revenus sont centralisées, les gouvernements centraux prennent en compte les coûts anticipés de l'éducation, en les incluant dans la fraction des revenus alloués aux diverses administrations infranationales. Certains gouvernements centraux et intermédiaires fournissent des bourses supplémentaires en contrepartie aux administrations locales pour accroître les dépenses locales dans des secteurs prioritaires au sein de l'éducation. Dans les systèmes déconcentrés les bureaux extérieurs reçoivent leurs budgets du ministère central par l'intermédiaire du plus haut niveau qui suit Beaucoup de gouvernements ont appliqué des systèmes de gestion communautaires et de recouvrement de coûts en réaction à la baisse des ressources financières et à la demande croissante pour l'éducation de base. Il semble que cette approche améliore aussi de manière considérable la viabilité comparativement au systèmes plus centralisés. Dans tous les cas, le financement par la communauté est un système de recouvrement entier ou partiel des coûts en faisant payer les bénéfiaires. Des types de financement communautaires partiels sont : frais divers, frais de scolarité réduits (subventionnés), contributions de l'Association de Parents d'Elèves et de Professeurs et contributions ad hoc communautaires en nature ou en espèce. La plupart des pays appliquent un modèle de gestion partielle. Il est rare que les communautés soient entièrement responsables du financement des écoles, sauf pour des sous-ensembles d'écoles. En Chine par exemple, il y a des écoles du gouvernement appelées Gonban et des écoles dirigées par les communautés appelées minban. Sur le plan gestion, on confère de plus en plus aux communautés la direction quotidienne des opérations des écoles. Dans plusieurs pays, les comités d'écoles locales et les conseils d'administration de l'éducation/comités de districts composés principalement de représentants de la communauté ont été crées pour cette raison. En milieu rural au Salvador les membres d'une association d'éducation communautaire sont investis du pouvoir d'inscrire un nombre spécifique d'élevés, d'ouvrir des classes ou de nouvelles écoles, d'embaucher et de superviser leur personnel enseignant. La Zambie et le Bhutan constituent de bons exemples de cette tendance aussi. Les Etats-Unis, le Royaume Uni et l'Irlande ont aussi des systèmes de gestion au niveau des écoles, très développés. Les rôles des associations des parents d'élèves et de professeurs varient considérablement selon les écoles, le niveau des revenus des communautés, les pays.
Construction et entretien Dans certains cas comme en Tanzanie le gouvernement finance tous les deux Traditionnellement ceci fait partie des sous-fonctions de l'éducation la plus décentralisée. Dans certains cas - par exemple les administrations locales en Chine, pour certaines écoles- les administrations infranationales ayant des responsabilités statutaires financent tous les deux.
  Les responsabilités de la construction et de l'entretien sont souvent partagées entre les échelons du gouvernement - par exemple, la province fournit les ressources pour les constructions et les réparations importantes, l'administration locale s'occupe de l'entretien de routine. Les communautés et leurs répresentants se répartissent les frais. D'ordinaire les administrations locales et les communautés se concentrent sur l'enseignement fondamental et non sur l'enseignement supérieur.
Les traitements des enseignants: D'habitude les traitements sont payés sur le budget de fonctionnement de l'unité dont relèvent administrativement les enseignants. Cependant, la responsabilité formelle comporte plus de devoir que la simple préparation d'un chèque. Elle implique la planification aussi bien que l'allocation de ressources. La plupart des enseignants sont membres d'une fonction publique nationale unifiée et la grille des salaires est établie par une commission des services compétents. Même dans les systèmes très centralisés, la paie proprement dite est généralement effectuée par le bureau local de l'éducation ou l'école mais provient d'un transfert de ressources strictement réservées aux salaires. Là où les communautés financent les écoles, elles financent souvent les salaires de certains enseignants et cela contribue à rendre lesdites écoles plus sensibles aux besoins des communautés. Cependant, le financement des salaires par la communauté provoque une controverse avec les syndicats des enseignants car il peut engendrer des inéquités dans les salaires et dans les proportions du nombre d'élèves par enseignant entre communautés pauvres et communautés riches